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Ciel et mer, réminiscences

Des furtivités particulaires

Aux Autres, aux Êtres...

Transmettre...

Transmettre la Coupole noire criblée des traces de Soulages.

Il fallait ces nuits de totalité pour se lier aux Êtres, aux Autres,

Pour leur offrir la présence des profondeurs de matières aléatoires,

Leur ouvrir l’alternance des ondes de ciels, d’air et d’eau.

La sensation - celle des furtivités particulaires - pouvait certainement rallumer

les yeux les plus aveugles.

Il suffisait de porter le regard aux limites pour capter les Mondes en cascades,

les éclats insolites, les Lunes coupée d’horizon, les infimes amas,

les pulsations, les mouvements immobiles, les cataclysmes des confins

et les émergences explosives.

Il suffisait parfois aux Êtres, aux Autres, d’un simple passeur de lumières oubliées,

pour qu’un lien se tisse ; intime, précieux, irrévocable et volatil, unique,

individuel et collectif. Alors, peut-être - qui sait ? - pourrions-nous percevoir

le temps en figure de palindrome.

Et puis, les vents montaient, en directions fléchées,

contraignant les Autres et les Etres aux espaces accessibles,

imposant les houles croisées et le roulis des retours contre les brises de Terre.

Des vents parfois contraires, aux densités plus légères que celles des puits d’étoiles éclatėes,

mais des vents impérieux...

Le poète avait déjà psalmodié sur eux : "C’étaient de très grands vents..."(i)

Bernard.H, le 9/12/2016.

(i) "Vents" - Saint-John Perse - été 1945.
Post de Bernard.H