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Pardon de Notre Dame des Iles

Notre Dame des Iles, c’est le nom du pardon des Glénan, dont la première édition remonte à 1874. A cette époque, il avait lieu le premier dimanche du mois d’août sur l’île du Loc’h. C’est là en effet que se trouvait "l’église" de l’archipel, une modeste bâtisse de planches secouée par les coups de vent, qui fut finalement détruite par une tempête en 1883.

A l’ancre, à la Pie

Il fallut attendre plus de cent ans pour voir renaître le pardon. Il se déroule désormais depuis 1989 chaque premier dimanche de septembre, sur l’île de Saint-Nicolas. Et ce ne sont plus "quinze bateaux fendant la mer pour se rendre à cette chapelle, toutes voiles au vent, pavillons flottant en tête de mât[1]", mais des centaines de voiliers et de bateaux à moteur qui se dirigent vers l’archipel et dont les passagers ne voudraient pour rien au monde manquer cette belle fête de plein air.

Peut-être vaut-il d’ailleurs mieux aujourd’hui respirer l’air du large : à l’époque, "la chapelle ressemble à une cahute. L’odeur qu’on y respirait n’était pas une odeur d’encens[2]". Bien sûr, le pittoresque n’est plus le même : "Quelquefois, pendant la messe, on entendait les paroles malsonnantes d’un perroquet ou on voyait se promener dans la chapelle une langouste échappée du panier où le recteur enfermait sa pêche[3]". Pas de homard en cavale dimanche dernier à Saint-Nicolas. Et conditions estivales pour cette édition 2014 du pardon. Ciel bleu, mer plate, souffle léger. Parfait pour suivre la cérémonie. Sinon, saurait-on faire comme nos aïeux : "le dimanche, quand la mer est trop mauvaise pour permettre aux îliens de se presser dans la petite chapelle, on hisse au sommet d’un mât planté sur la dune un jeu de pavillons qui indique aux isolés (...) les grandes étapes de l’office divin[4]". Autres temps…

En route pour le pardon

[1] Revue « Feiz ha Breiz » du 18 août 1877, citée par Jean Puloc’h – Numéro spécial du Pays de Quimper – juillet 1993

[2] Le Cercle de Mer – Michel Gueguen et Louis-Pierre Le Maître – 1981 – page 205

[3] Ibid

[4] Ibid page 203
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