A man of war and a pirate ship... - 2018

Les mots de la mer et de l’amour, ou comment naviguer avec Charles Tessier.

https://www.youtube.com/watch?v=uPELwCRRpXY

Vous avez cliqué sur le lien. Pendant que cette musique du XVIe siècle vous emporte, détaillez donc ce tableau qui illustre le chant : voilà un puissant vaisseau rejoint par une goélette.

La goélette, c’est le mal qui a surgi. Sa coque est noire, comme le sinistre pavillon qu’elle arbore à la corne de sa grand-voile. Une quête des mâts prononcée, un voilier qui remonte bien au vent, avec ses deux voiles auriques immenses. Celle du grand-mât est surmontée d’un flèche. Le pirate casse sa vitesse, il a pesé le point d’amure de la grand-voile et de la voile du mât de misaine dont le pic a en outre été filé en grand pour la scandaliser. Au-dessus de la misaine, un hunier qui est resté gonflé. Les drisses du foc et de la trinquette ont été filées, les deux voiles pendent sous le beaupré. La vague d’étrave montre que la vitesse de la goélette demeure. L’abordage semble imminent. Quant au vaisseau, il est peu toilé, ses voiles basses, en particulier sa grand-voile ne sont pas établies. Les voiles de son mât de misaine sont masquées, elles portent à contre, comme pour faire pivoter le bâtiment sur tribord ou peut-être pour le stopper. Ses sabords sont ouverts, il a des canons mais ne les utilise pas. Est-il surpris alors qu’il quittait son mouillage ? La goélette vient-elle de sortir d’une crique ? La couleur plus sombre de la mer au premier plan peut laisser penser que la scène est vue depuis la terre. Ce n’est pas le titre inexact de cette œuvre du peintre de marine anglais Clarkson Stanfield « A man of war and pirate ship at full sail on open seas (vaisseau de haut-bord et navire-pirate toutes voiles dehors, au large) » qui nous renseignera. Que va-t-il se passer ? Place à l’imaginaire…
Post de Pascal.T